Travaux (Exemples)
^ Вверх

Travaux (Exemples)

 

Rédiger l’introduction et la conclusion

 

Misères

Mais je te plains, rustic, qui, ayant la journée

Ta pantelancte vie en rechignant gagnée

Reçois au soir les coups, l’injure et le trument,

Et la fuite et la faim, injuste payement.

Le paysan de centans, dont la tête chenue

Voit galoper de loin l’argolet outrageux,

Qui d’une rude main arrache les cheveux,

L’honneur du vieillard blanc, piqué de son ouvrage

Par qui la seule faim se trouvait au village;

Ne voit-on pas déjà, dès trois lustres passés,

Que les peuples fuyards, des villages chassés,

Vivent dans les forêts? là chacun d’eux s’asserre

Au ventre de leur mère, aux cavernes de terre;

Ils cherchent, quand l’humain leur refuse secours,

Les bauges des sangliers et les roches des ours,

Sans compter les perdus à qui la mort propice

Donne poison, cordeau, le fer, le précipice.

Ce ne sont pas les grands, mais les simples paysans,

Que la terre connaît pour enfants complaisants.

A. d’Aubigné. Les Tragiques.

 

Plan de l’introduction:

1. Présentation des Tragiques.

2. Le thème de l’extrait: la misère des paysans.

3. Annonce du plan:

• Le plaidoyer en faveur des paysans.

• Le tableau de la guerre.

• Une évocation baroque.

Plan de la conclusion:

L’intérêt du texte: la force de l’évocation poétique, la poésie au service d’un combat.

Dans une perspective plus vaste: le pessimisme de la fin du XVI siècle.

Devoir: Montrez que le plan de l’introduction est progressif.

Le poème suivant est accompagné d’un sujet et d’un plan détaillé complet. Vous rédigerez l’introduction et la conclusion du devoir.

 

Clair de lune.

La lune était sereine et jouait sur les flots.

La Fenêtre enfin libre est ouverte à la brise,

La sultane regarde, et la mer qui se brise,

Là-bas, d’un flot d’argent brode les noirs îlots.

De ses doigts en vibrant s’échappe la guitare.

Elle écoute… Un bruit sourd frappe les sourds [échos.

Est-un un lourd vaisseau turc qui vient des eaux de [Cos,

Battant l’archipel grec de sa rame tartare?

Sont-ce des cormorans qui plongent tout à tour,

et coupent l’eau, qui roule en perles sur leur aile?

est-ce un djinn qui là-haut siffle d’une voix grèle,

et jette dans la mer les créneaux de la tour?

Qui trouble ainsi les flots près du sérail des [femmes?

Ni le noir cormoran, sur la vgue bercé,

Ni les pierres du mur, ni le bruit cadencè

Du lourd vaisseau, rampant sur l’onde avec des [rames].

Ce sont des sacs pesants, d ‘où partent des sanglots.

On verrait, en sondant la mer qui les promène,

Se mouvoir dans leurs flancs comme une forme [humaine…

La lune était sereine et jouait sur les flots.

V. Hugo. Les Orientales.