Formation des mots
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EEFormation des mots

 

Les mots français se décomposent en morphèmes. Le morphème est la plus petite unité lexicale significative. Le français connaît des mots simples, des dérivés et des composés. Les mots simples ne se décomposent pas à l’état actuel de la langue: terre, ciel, lune, femme, homme, chien. Les dérivés se décomposent en racines, porteurs de la signification lexicale du mot, et affixes (suffixes et préfixes) appelés à modifier l’idée du radical par une idée secondaire. Les préfixes sont toujours préposés à la racine, les suffixes lui sont postposés. Ainsi le mot désatomisation comprend la racine atom, le préfixe dé-qui marque l’oppostion par rapport à l’idée de la racine et le suffixe-isation. La racine est la partie originaire, immuable, du mot. Elle forme avec les affixes le thème qui s’oppose à la désinence (terminaison) qui a une valeur purement grammaticale. La formation de mots nouveaux sert avant tout à la communication de nos idées et de nos sentiments. Elle est aussi largement utilisée dans des buts expressifs. On forme des mots nouveaux à la base des éléments et modèles de formation existant déjà dans la langue. Les modèles de formation agissent généralement au cours de longs siècles, toutefois leur stabilité n’est que relative. Les changement dans le système de formation se font très lentement en comparaison du renouvellement du vocabulaire. On constate la disparition de – age pour former des adjectifs (ramage) et l’apparition de – ique au 16 s. (empirique, domestique, excentrique). Apparaissent les suffixes-bus (trolley-bus, bibliobus), -tron, -rama.

Dans le français d’aujourd’hui des dérivés et des composés se créent constamment, tandis que de nouveaux mots simples apparaissent rarement.

Quels sont les moyens productifs de la formation des mots dans le français d’aujourd’hui?

Parmi les moyens productifs de la formation on doit citer l’affixation (formation morphologique) – boxeur, sportif, relire – la conversion (formation morphologo-syntaxique) – pouvoir-le pouvoir, élu-les élus, et la composition (caractère syntaxique) – lance-parfum, vaisseau-spoutnik. La dérivation (formation morphologique) reste en français d’une vitalité intarissable.

Le vocabulaire français tire son origine du latin populaire transporté en Gaule à l’époque de la romanisation. A partir du 8 siècle, une foule de mots du latin classique inonde le français, d’où il apparaît que les familles de mots françaises ont deux couches bien distinctes: les mots de formation populaire et savante. Les mots de formation savante sont plus proches par leur aspect phonique des mots latins (ils ont pénétré en français à l’époque où les changements phonétiques essentiels (chute des voyelles finales, des consonnes intervocaliques, déplacement de l’accent) ont cessé de se produire. On distingue les modèles de formation morts et vivants. Le modèle est vivant, si le sens des morphèmes est clair, du moins perceptible. Ainsi les mots alouette, tabouret ne se décomposent pas actuellement en morphèmes (radical et affixes). Les affixes -et , -ette dans ces mots sont morts. Pourtant les mêmes affixes sont vivants dans les mots: maisonnette garçonnet.

La dérivation suffixale est un prodécé de formation bien vivant et productif en français contemporain. Telle est l’opinion des linguistes russes et français (A. Darmesteter, K. Nyrop, E.Pichon. Le contraire est dit par Bally, Marouzeau, Dauzat. Le français a possédé plus de cent suffixes différents; les uns vivant à l’origine, se sont éteints; les autres, nés au cours de l’évolution de la langue, restent encore productifs sans rien perdre de son énergie primitive. La forme de certains suffixes a changé par suite des modifications de la prononciation; souvent aussi, la signification a changé évec le temps. -Eur, -ie, -ain, -esque, -ade, -ance, ence – suffixes nominaux sont devenus moins productifs en comparaison avec l’ancien français. – Ment a été remplacé par –ation (améliorement-amélioration), -eur est remplacé par -esse (tristeur-tristesse). La fonction des suffiexes et leur signification ont changé avec le temps. -Age (aticum) formait des adjectifs (ombrage, ramage). Dès le 15 siècle il forme des substantifs à valeur collective: feuillage, plumage, personnage (agent). De nos jours il forme des noms d’action (blocage, allumage). Le suffixe germanique -ard s’ajoute de préférence aux radicaux verbaux, il indique l’agent de l’action,  il a un sens péjoratif: dormard, paniquard, pleurnichard, politicard. Autrefois il formait les nom propres: Bernard, Gérard, Bonnard, les noms des mâles d’animaux: canard.

La dérivation suffixale reste une source inépuisable pour le fonds usuel, pour la terminologie technique et politique. Elle est féconde pour la formation des noms et des adjectifs, néologismes verbaux.

Du point de vue de leur origine on peut classer tous les suffixes en suffixes d’origine latine, de formation franaise et d’origine étrangère. La majeure partie des suffixes français est d’origine latine. Parmi les suffixes empruntés sont: -iste, -isme, -iser (grecque), -ard, -aud (germanique) –criard, nigaud, -ade, -esque(italien) – marinade, limonade, fusillade, romaneque – peu productif aujourd’hui. Les suffixes de formation française ont des formes composées -elet, -illon, -eron, -ailler, -iller, -ocher (appréciatifs) – maigrelet, cendrillon, sautiller, parlocher.

Il y a deux grands groupes de suffixes: nominaux et verbaux. Les suffixes productifs nominaux se subdivisent en trois groupes essentiels: 1. des noms d’agent; 2. des noms abstrait; 3. appréciatifs.

1. parmi les suffixes les plus productifs sont: -eur, -euse, -ateur, -iste, -ier, -ien: chauffeur, bronzeur, couvreur, boxeur footballeur, liquidateur, provocateur, commentateur, exploitateur (agent, aspirateur, carburateur, réacteur (instrument); opticien, acousticien, physicien, phonéticien (agent); irakien, indien, parisien canadien (nationalité et habitant); -iste- hommes de science, d ‘art, de lettres (impressioniste, naturaliste, réaliste, portraitiste, publiciste, germaniste, romaniste); des ouvriers (céramiste, filigraniste, fumiste, ébéniste; -isme (théorie) socialisme, colonialisme, réalisme, nazisme. Suffixes d’agent sont aussi -logue, -graphe, -cide: hydrologue, sociologue, biologue, bibliographe, régicide, infanticide, parricide.

Les suffixes des noms abstraits: d’action:  -ure, -ature, -ade, -aison, -ation, -ition, -erie, -ée, -ement, -age, -ade; ils s’ajoutent à des radicaux verbaux: (brûlure, signature, exploitation, conjugaison, répétition, rêverie, arrivée, abordage, lancement, fusillade); de qualité: -eur, -té, -ité, -esse, -isme, -ence, -ance, -itude (douceur, bonté, gravité, sagesse, platitude, patience, constance qui s’ajoutent aux radicaux d’ajdectifs). La première place revient au suffixe latin - ation. Il est largement employé dans la terminologie politique: nationalisation, planification, protestation, réalisation, massification, normalisation, standartisation, irradiation. La seconde place est occupée par -ement, -age, – raffinage, frittage, bétonnage, gommage, pressage. -Ment forme des noms désignat des bruits et des cris d’animaux: chuchotement, grondement, ruissellement, coassement, croassement, miaulement; un état humain: ahurissement, accroupissement. Termes techniques et politiques – abolissement, armement, réarmememnt, recrutement, écoulement.

Suffixes de qualité: s’ajoutent aux radicaux nominaux, désignent des qualités physiques et morales. -Esse, -eur, -tude: adresse, faiblesse, finesse, rudesse, grandeur, torpeur, altitude, platitude. -Ité est le  plus productif: élasticité, filmabilité, linéarité, instabilité, subjectivité, activité.

 

Suffixes appréciatifs

 

Parmi les suffixes nominaux appréciatifs formant les noms et les adjectifs sont à distinguer les suffixes diminutifs et péjoratifs ou dépréciatifs.

Diminutifs sont: -et, -ette, -ot, -otte, -eau, -on: wagonnet, poulet, voiturette, vieillot, Margot, frérot chaton, ourson. Les suffixes composés -elet, -elette, -illon, -icule, -ichon, -eron: maigrelet, gouttelette, négrillon, maigrichon. Ils s’ajoutent aux radicaux nominaux, forment des noms propres, communs et des adjectifs. Expriment non seulement une attitude subjective mais recoivent parfois une valeur quantitative -âtre marque l’affaiblissement de la qualité exprimée par le radical: blanchâtre, jaunâtre, rougeâtre, noirâtre. Valeur péjoratifs est acquise par -aille, -asse: fiançailles, semaille, paillasse; dépréciative: canaille, politicaille, homasse, paperasse.

 

Suffixes des adjectifs

 

Moyen productif de la dérivation. Très féconde dans la formation des noms géographiques: niçois, martiniquais, toulonnais, congolais, syrien. Se sont maintenus au cours de l’histoire: -able,       -ais, -ois, -ien, -if, -al. Ont pris d’autres significations: -age. Les plus productifs: -able, -al, -ique,     -iste, -ien, -ier, -ique marque les qualités: énergique, pacifique. Largement employé dans la terminologie politique et technique: démocratique, plastique supersonique.

-al, -el donnent: automnal, colonial, doctrinal, électoral, social, gouvernemental, culture, actuel, conceptuel, criminel, formel, personnel, universel. S’ajoutent aux radicaux nominaux.

-able est l’un des plus employés: faisable, discutable, inlassable. Exprime une qualité active ou passive: mangeable, buvable, épouvantable.

-ible – peu productif

-if, -ive s’ajoutent à des radicaux verbaux: actif, abolitif, administratif, passif, législatif.

-eux, -euse – peu productifs.

 

Suffixation verbale

 

Elle est moins productive que la dérivation nominale. Pourtant on trouve un certain nombre de néologismes récents avec les suffixes -r, -iser, -ifier et les suffixes péjoratifs.

-iser, -ifier forment la terminologie technique ou politique, s’ajoutent à des radicaux nominaux:

-iser: autoriser, actualiser, attiser , politiser, écraniser, climatiser, sonorise

-ifier: électrifier, planifier, typifier, radifier.

Les suffixes verbaux péjoratifs sont assez productifs surtout dans le style familier. Ils s’intercalent entre le radical et la terminaison verbale en ajoutant aux verbes une siginification particulière:

-ailler: criailler, dormailler, toussailler,

-iller: brandiller, boitiller, sautiller

-ouiller: bredouiller, crachouiller gazoouiller

-oter: buvoter, bouloter, suçoter, vivoter, tapoter, trembloter

-eter: voleter, becqueter

-onner:  bougonner, chiffonner, grifonner, grisonner,

-iner: trottiner, piétiner

-asser: buvasser, écrivasser, brumasser, jacasser, tracasser

-ocher: flânocher, parlocher

-oyer: larmoyer, guerroyer, rougeoyer. Ils ont une valeur fréquentative et marque une action répétée ou affaiblie. Ils sont répandus surtout parmi les verbes intransitifs et servent à rendre les nuances stylistiques -onner est très productif dans la terminologie spéciale: conditionner, plafonner.

 

Préfixation

 

Elle contribue efficacement à l’enrichissement du lexique français d’aujourd’hui. La préfixation est surtout valable dans la formation des verbes, tandis que la suffixation enrichit en premier lieu les noms. La préfixation ne change pas la classe grammaticale du mot en comparaison avec la suffixation qui le fait (boxer – boxeur), (orienter – désorienter).

Les préfixes se subdivisent en préfixes morts et vivants, productifs et improductifs. On y rencontre l’étalement des formes doubles (d’origine savante et populaire). Le groupe le plus nombreux est d’origine latine et grecque. Souvent ils proviennent d’adverbes et de prépositions latins ce qui donne à certains linguistes la possibilité de les classer parmi les mots composés (Darmesteter). De nos jours la plupart des préfixes ont complètement perdu leur ancienne valeur d’adverbes et de prépositions, ils sont devenus de simples morphèmes (affixes) ce qui nous permet de rapporter la formation préfixale à la dérivation  et non à la composition.

En ancien français la préfixation était plus répandue que de nos jours. Avec le développement des tendances analytiques nombre de dérivés furent remplacés par des périphrases

 

L’ancien français

Le français moderne

   

Il anuite

S’aparessir

Abarbir

Apoltronir

Désangoisser

Enfierir

il fait nuit

devenir paresseux

rendre barbare

rendre poltron

tirer d’angoisse

rendre fier                                                              

 

Peu à peu ont disparu des formations synonymes du même radical telles que meliorer-améliorer, mercier-remercier. La forme préfixale, étant plus expressive, l’emporte.

 

Préfixes productifs

 

Préfixes d’origine latine:

a-, ad- forment les verbes qui indiquent la direction vers un but. A- s’assimile habituellement à l’initiale du radical: allonger, annoter, arriver, appauvrir, attrister. Peu productif de nos jours.

Di-, dé-, dés-, dis-: décharger, désolidariser, désagréable, disjoindre, dissimuler, discriminer. Très productifs de nos jours. Forment des substantifs, adjectifs, verbes et marquent généralement l’opposition où l’éloignement par rapport à l’idée du radical : déplumer, désorienter ou renforcent l’idée du radical: démontrer, dépeindre.

Co-, con-, com-: cohabiter, copain, collaborer, composer. Forment des adjectifs, substantifs, verbes. Expriment similitude.

Contre-, contra-: contre-révolution contresens, contrefaire, contredire.

in-, en-, em-, im-: enfermer, encourager, emmurer, infiltrer, illuminer, insonoriser. Proviennent de la préposition latine in- et signifient en dedans. Forment des noms et des verbes. In- est très productif de nos jours qui s’unit aux adjectis et substantifs (rarement) et leur attribue une valeur négative: ennemi (inamicus), incompris, insoumis, inactif, incapable, impossible, inefficacité, indécollable.

entre-, inter-: entrecroiser, entre-temps, entretine, entreprendre, intervision interzone, international, interlocuteur, interplanétaire, intercommunication.

sou-, sub- , sous-: soutenir, subjuger, subdivision, sublunaire

super-, sur-: surélévation, surexploitation surproduction, superspectacle, superbombe, superstructure, supertaxe, superprofit. Dans les annonces, publicités sont utilisés outre-, ultre-: outre-mer, ultrason, ultraviolet.

Non- productif dans la terminologie politique, vient de la négation française: non intervention, non-agression, non-activité.

re-, ré- d’origine latine, sont d’une extrême productivité dans le français d’aujourd’hui, l’idée de répétition, d’opposition: refaire, reconsidérer, réorganiser, reparler, réaffirmer. S’ajoutent habituellement aux verbes ou aux noms d’action. Le sens parfois s’efface complètement dans: remercier, remplir rentrer.

D’origine grecque est anti-. Il s’emploie dans la terminologie politique et technique: antisocial,antiouvrier, anticlérical, anticolonialiste, antiroman, anti-flamme, antibrouillard, anti-acide. Les préfixes d’origine grecque servent à former des termes spéciaux (médicaux et linguistiques): anatomie, atrophie, arythmie, anomalie, anacoluthe, cataracte, diabète, diagnostic, hypotrophie, hypostase, paralysie, synonyme, syntaxe, systeme. Formation hybride: grec+français: hypersensible, hypersot, amoral, archifaux, archisûr, anti-flamme. 


Conversion (passage d’une catégorie lexicogrammaticale dans une autre).

 

La dérivation morpho-syntaxique tire des mots déjà existants de nouveeaux mots en changeant la fonction syntaxique des premiers, en les déplaçant dans une autre classe (un train rapide-le rapide, soviétique-les soviétiques). La conversionest souvent appelée dérivation impropre et comprend le passage d’un mot d’une classe lexico-grammaticale à une autre. Le mot change de sens et de fonction syntaxique, il change aussi sa place dans la proposition. Voilà d’où le nom de formation morpho-syntaxique des mots. Assez  productif en français en tant que langue essentiellement analytique où les indices grammaticaux sont peu prononcés.

Substantivation: 1. noms propres deviennnent noms communs par la voie métonymique: guillotine, mansarde, curie; monnaies: louis, napoléon, franc; noms des lieux: Champagne, Chachemir, Bordeaux. 2. noms communs forment des noms communs par changement de genre ou d’article: Abstrait devient concret: la jeunesse-une jeunesse, la beauté-une beauté; nom d’action devient l’agent d’action: la garde-le garde.

Toute partie du discours peut se substantiver: l’adjectif: l’Internationale, la Marseillaise, le beau, le sublime. Les participes: un étudiant, un débutant, un militant, un ovtant, un gagnant. Les infinitifs: le dîner, le souper, le goûiter.

Adjectivation: très productif des substantifs. 1. couleur: une robe citron, cerise, des cheveux carotte, poivre et sel, un chapeau cloche. Parti frère, république soeur, problème chef, dîner monstre, accueil maison, coupe de poings maison, costume sport. Adondent dans la publicité: vente réclame, fermeture éclair, lampe code, problème logement.  Reste invariable. 2. participes présents et passé: amusant, ébluissant, éclatant, fini, oublié, gâté, dissipé. 3. adverbes: étage au-dessus, chambre à côté, la marche avant (arrière).

Adverbialisation:très productif; des adjectifs de couleur: se fâcher tout rouge, voir rouge, voir noir, rêver noir. Haut, bas, chaud, froid, double, clair, court, ferme, faux fort, franc, juste, dru, cher, net menu, sec. Devenus de véritables adverbes: froid: manger, servir, battre; chaud: coûter, manger, servir; clair: voir, entendre, parler, déclarer, semer, planter; ferme: tenir, frapper, parler, s’amuser, disputer, repoigner, avaler; fort: frapper, pousser, aimer, cier, plaire, douter, sentir; juste: voir, habiller, chausser, mesurer, peser, chanter.

 

Composition.

 

Elle est un phènomène délicat et complexe. Elle se rattache aujourd’hui à la formation syntaxique des mots. Le composé français présente un tout unique au point de vue du sens, de la phonétique et de la grammaire. C’est un seul groupe rythmique, un seul terme de la proposition, un tout sémantique: pomme de terre, arc-en-ciel, fer à cheval. La majeure partie des composés français est crée par la lexicalisation des groupements syntaxiques. Seuls les composés savants sont formés à l’aide de l’adjonction de deux ou de plusieurs radicaux: agro-chimie, électrochimie, radiotéléscopie. Les composés ont toujours l’accent sur la dernière syllabe. Leur orthographe est très variée. Peu s’écrivent en un seul mot: bonhomme, gentillhomme, vinaigre, lexicologie. La plupart s’écrit avec  un trait d’union: beau-père, belle-mère, cache-nez, tourne-disques. Darmesteter répartit tous les composés en 3 groupes: composition apparente, ou juxtaposition (pomme de terre, arc-en-ciel, gendarme); composition proprement dite, ou elliptique (timbre-poste, arrière-boutique); compostion par particule (bienheureux, soumettre, embarquer).

 

Bibliographie

 

1. Халифман, Э. А. Словообразование в современном французском языке / Э. А. Халифман, Т.С. Макеева, О.В. Раевская. – М., 1983.

2. Катагощина, Н.А. Как образуются слова во французском языке / Н.А. Катагощина – М., 1980.

3. Lehmann, A. Introduction à la lexicologie. Sémantique et morphologie / A. Lehmann, F. Marint-Berthet – Paris, 1998.

4. Picoche, J. Structures sémantiques du lexique français / J. Picoche. – Paris, 1995.

5. Штейнберг, Н.М. Аффиксальное словообразование в современном французском языке / Н.М. Штейнберг. – Л., 1976.